Un virement peut rester en attente plusieurs jours, même si la somme a déjà été débitée. Les banques appliquent parfois un gel temporaire pour effectuer des vérifications internes, sans avertir le client.
Certains transferts échouent à cause d’erreurs mineures dans l’intitulé du bénéficiaire ou d’un plafond de sécurité atteint, sans notification immédiate. D’autres cas surviennent lors de contrôles renforcés liés à la législation anti-blanchiment ou à un changement inhabituel dans les habitudes bancaires.
Virement non reçu : quand faut-il vraiment s’inquiéter ?
Un virement bancaire qui tarde à s’afficher sur un compte bancaire n’a pas la même signification selon le type de transfert et la méthode choisie. Pour un virement instantané, la règle est simple : il doit être crédité en quelques secondes, peu importe l’heure ou le jour. Si, passé ce délai, rien n’apparaît, la suspicion s’impose. À l’opposé, un virement SEPA classique demande généralement entre un et deux jours ouvrés. Ajoutez un délai supplémentaire si un week-end ou un jour férié s’intercale. Côté virement international, trois à cinq jours sont souvent nécessaires, la durée variant selon la devise, le pays destinataire et le parcours du virement entre plusieurs établissements.
Quand passer à l’action ? Si le délai habituel est dépassé, contactez d’abord l’émetteur pour vérifier que le transfert a bien été lancé et que les coordonnées du bénéficiaire sont exactes. Un simple chiffre erroné dans l’IBAN ou une coquille dans le nom suffisent à tout bloquer. Depuis le 9 octobre, la banque vérifie systématiquement la concordance entre l’IBAN et le nom du titulaire : la moindre discordance entraîne l’arrêt du virement, sans toujours prévenir dans l’instant.
Les blocages s’expliquent aussi par un solde insuffisant du côté de l’émetteur, un plafond de virement déjà atteint, ou des contrôles anti-fraude. Il arrive aussi que le système interbancaire soit momentanément hors service dans la zone Euro à certaines périodes, sauf pour les virements internes à une même banque, qui restent alors possibles.
Voici les principaux réflexes à adopter en cas de virement non reçu :
- Vérifiez la date d’émission et le type de virement (SEPA, instantané, international).
- Contrôlez l’exactitude de l’IBAN et du nom du bénéficiaire.
- Contactez la banque dès le moindre doute sur un blocage ou une anomalie technique.
Les virements instantanés exigent une attention particulière : ils ne peuvent être annulés et toute erreur devient irréversible dès que l’ordre est parti.
Les principales raisons qui expliquent un virement bloqué
Le blocage d’un virement bancaire survient plus souvent qu’on ne le croit. Plusieurs raisons, parfois anodines, parfois techniques, sont à l’origine de ces situations. En tête : l’erreur de saisie. Un chiffre mal placé dans l’IBAN ou une faute dans le nom du bénéficiaire, et tout s’arrête net. Depuis octobre, la banque effectue désormais un double contrôle IBAN/nom, ce qui stoppe immédiatement la transaction en cas de désaccord.
Voici les autres causes fréquentes :
- Solde insuffisant sur le compte de l’émetteur : la banque bloque le virement, parfois sans avertissement immédiat.
- Plafond de virement dépassé : chaque établissement fixe des limites journalières ou mensuelles ; si elles sont atteintes, le virement est rejeté d’office.
- Compte clos ou inactif du bénéficiaire : l’argent repart vers l’émetteur.
Les problèmes techniques ne sont pas à négliger : bug informatique, panne du réseau interbancaire, ou jour férié peuvent ralentir la chaîne, surtout dans la zone Euro où certaines suspensions annuelles bloquent les flux. Les virements internationaux sont encore plus exposés : erreur dans les coordonnées, litige en cours, contrôle anti-fraude ou non-conformité du bénéficiaire.
Enfin, la fraude déclenche souvent des blocages : au moindre doute, la banque peut imposer une vérification supplémentaire et suspendre le virement. Des solutions comme Trustpair mettent en place des contrôles automatisés pour sécuriser chaque étape. Un virement bloqué n’est jamais anodin : il résulte toujours d’un obstacle bien réel entre l’émetteur, la banque ou le bénéficiaire.
Quelles démarches entreprendre pour débloquer la situation ?
Premier réflexe : prenez contact avec le service client de votre banque. Indiquez l’ordre de virement, la date, le montant et les coordonnées du bénéficiaire. Demandez à connaître précisément le statut de l’opération : est-elle toujours en attente, a-t-elle été rejetée, suspendue ou déjà exécutée ? Il suffit parfois d’un document ou d’une vérification d’identité pour faire avancer le dossier.
Si le virement concerne un transfert SEPA ou international, réclamez une preuve d’émission. Ce justificatif, appelé « preuve de virement », recense la transaction, la date, le montant et toutes les coordonnées. Le bénéficiaire doit, de son côté, vérifier sur son relevé bancaire que le crédit n’est pas arrivé. Pour un virement instantané, l’absence de réception après quelques minutes indique un blocage ou une défaillance technique.
Face à un litige persistant, adressez-vous ensuite au service réclamations de la banque. Si la réponse ne suit pas ou ne vous satisfait pas, contactez le médiateur bancaire. Ce tiers intervient en cas d’erreur, de double virement ou de non-respect de l’ordre initial. Un rappel de virement (« recall ») peut alors être enclenché, notamment pour les virements SEPA. À noter : le bénéficiaire peut être sommé de rembourser une somme créditée par erreur. Les plateformes comme Wise, spécialisées dans le virement international, proposent également un suivi détaillé et une assistance adaptée pour éviter les impasses.
Conseils simples pour éviter les blocages à l’avenir
Beaucoup de virements restent bloqués pour des raisons qui pourraient être évitées. Le meilleur réflexe : vérifier systématiquement les coordonnées bancaires du bénéficiaire. Depuis le 9 octobre, la banque s’assure désormais que l’IBAN correspond bien au nom du titulaire : la moindre imperfection ou faute de frappe déclenche un contrôle. Accordez une attention particulière à chaque lettre, chaque espace.
Surveillez votre plafond de virement : chaque banque applique ses propres règles, qui peuvent parfois surprendre. Pour des montants élevés, informez votre conseiller, faites adapter le plafond avant de lancer l’opération. Vérifiez aussi le solde du compte : un manque de provision provoque le rejet du virement dès la demande.
Pour minimiser les erreurs, voici quelques bonnes pratiques à adopter :
- Contrôlez systématiquement l’IBAN et le BIC lors de chaque envoi.
- Consultez la date d’exécution prévue : week-ends et jours fériés peuvent retarder les flux interbancaires, sauf pour le virement instantané.
- Utilisez les outils de vérification comme Trustpair : ces solutions automatisent le contrôle des coordonnées et limitent les risques de fraude sur les virements SEPA ou internationaux.
En cas d’incertitude, n’hésitez pas à demander une seconde vérification à la banque ou au bénéficiaire. Pour des montants sensibles, multipliez les vérifications : la faute de saisie reste la cause principale d’un virement bancaire bloqué. Miser sur la vigilance et les contrôles automatisés, c’est s’offrir des transactions plus sûres, dans la zone SEPA comme à l’international.
La prochaine fois que votre argent semble s’être volatilisé dans l’attente d’un virement, souvenez-vous : chaque étape, chaque détail compte. Un simple oubli, et la mécanique s’enraye. Mieux vaut prévenir que courir après son argent.